LE YOGA : UN OUTIL POUR LA SCULPTURE DE SOI



Voyage intérieur au fil d’histoires de vies aux quatre coins du monde avec le documentaire Debout de Stéphane Haskell à l’affiche dès le 24 avril : immersion dans l’appropriation du savoir ancestral du yoga, source de guérison et de sagesse.

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Tout commença par une promesse. Un pacte avec un soi meurtri dans sa chair  ̶  à terre. « Je fais alors une promesse à ma professeure, celle de réaliser ce film si j’arrive à retrouver mes facultés physiques. Trois ans plus tard, je m’engage dans cette aventure ». Ce 24 avril sort sur les grands écrans le documentaire réalisé par Stéphane Haskell. Son titre : Debout.  Le réalisateur revient de loin : de l’irrévocable – du moins, c’est ainsi, qu’un jour, le verdict tombe. Une maladie fulgurante paralyse Stéphane Haskell, 40 ans, photographe reporter. Rebondissement :  ses trois ans d’une pratique exigeante du yoga parviendront à invalider sa condamnation au handicap à vie.  Désormais, il portera haut et fort le puissant message de l’enseignement de yoga : son potentiel bénéfique sur le corps et l’esprit.  Avec l’art et la manière. Car Stéphane Haskell ne se contente pas de raconter la formidable renaissance de son corps :  il la transforme en un phare mettant en lumière d’autres êtres comme lui, engagés sur la voie du mieux être, sans oublier leurs passeurs du savoir millénaire exercé dans des contextes éclectiques, méconnus et surprenants, bien loin des clichés du yoga pour bobos. Un point de vue panoramique à la rencontre de protagonistes dans le monde entier, tous réunis ici pour partager leur voyage intérieur avec nous – avec optimisme. 

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« Je comprends brusquement la puissance du yoga, son pouvoir de reconstruction sur des êtres broyés par la vie. Une porte s’ouvre. Je retrouve l’envie de découvrir, l’envie de partager et l’envie de reprendre mon métier. Je vais faire un film, un film sur le yoga. »

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« Ce langage universel, porteur de valeurs ancestrales : le respect, l’humilité, l’acceptation de soi, la non-violence… et capable de se confronter à d’autres cultures, de les intégrer. J’en aurai une preuve éclatante en Israël où le yoga à su se jouer des barrières politiques et religieuses. »

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Voyage intérieur : à la recherche de l’équilibre entre le corps, le mental et l’esprit

Là réside la grande force du documentaire : aller au-delà des catégorisations d’identifications conventionnelles de nos sociétés, à savoir le lieu de vie, le métier, le genre, l’âge, la nationalité etc. C’est l’être humain considéré dans son essence d’être qui prime ici :  sa capacité à entrainer son corps et son esprit, à se relever, pour être debout quel que soit son défi, grand ou petit, qu’il soit prisonnier ou écolier. Pour cela, peu nous sera divulgué sur les protagonistes. Seul leur point commun importe. Car, prisonnier condamné à mort ou écolier, la quête reste la même :  celle d’un calme intérieur. Une aspiration à gérer sa relation à soi, aux autres, à l’action – bref, à la vie.  

Nous découvrons des personnes n’ayant pas renoncé, ayant trouvé dans la pratique du yoga une force vitale, source d’ un équilibre en devenir. Les histoires de vies intérieures évoquées signent ici un hymne aux bienfaits de la pratique ancestrale: de San Francisco dans les couloirs de la mort pour les prisonniers,  à l’Inde où enseigne le maître hindou B.K.S Iyengar, décédé depuis, en passant par l’université de UCLA pour les malades atteints de sclérose en plaque, à l’Afrique à la rencontre avec les guerriers Masaïs en pleine savane,  ou encore en France, avec la pratique du yoga à l’école dans un collège près d’Aix-en-Provence,  et enfin, aux cours de yoga dispensés à Jérusalem réunissant dans leurs studios Palestiniens et Juifs pratiquant ensemble.  

In fine, tous les protagonistes du film apparaissent comme des sources d’inspiration pour nous, et pour  Stéphane Haskell résolu à transmettre encore et encore ce que la pratique du yoga lui a apporté, et pourrait apporter à chacun d’entre nous. « Mon prochain défi, conclut le réalisateur, est de continuer, par le biais de mon métier et du yoga, à transmettre aussi longtemps que possible les bénéfices de ces pratiques millénaires qui guérissent et nous aident à mieux gérer notre vie. »  Et à nous de relayer ici, sur the Daily Couture, ce message positif !

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En savoir plus sur le film Debout de Stéphane Haskell.

 

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RÉFÉRENCES DES ENSEIGNEMENTS DU YOGA MENTIONNÉES DANS LE FILM

Thérèse Poulsen / professeure de yoga spécialiste du trauma

Professeure de Yoga implantée à Bali, Thérèse Poulsen, aide des enfants traumatisés à travers l’Asie (tsunami, pauvreté…) à réintégrer leur vie. A fondé l’association Breathe of Hope. C’est elle qui enseigne le yoga à Stéphane pendant 3 ans au centre Zen de Benekitushof près de Francfort en Allemagne.

 Corine Biria / le yoga théapeutique méthode Iyengar

Enseignante senior, Corine BIRIA dirige le Centre de Yoga Iyengar de Paris, depuis 1984. Elle a créé un DVD sur la philosophie du Yoga, la réflexion de la conscience de l’homme ordinaire à la conscience yoguique, édité par l’Association Française de Yoga Iyengar et elle a écrit un livre en deux langues:  » Contes et Légendes des Sages dans Lumière sur le Yoga « , « Tales and Legends in Light on Yoga  » édité aussi par l’Association Française de Yoga Iyengar.

 Jean-Pierre Farcy / spécialiste du dos et de l’équilibre

Le Docteur Jean-Pierre FARCY a fait ses études à l’université d’Aix Marseille. Nommé Interne des Hôpitaux de Marseille, puis chef de Clinique, il a soutenu une thèse de doctorat dont le sujet était un problème affectant la colonne vertébrale. Il a enseigné l’orthopédie à l’Université de Columbia, puis à l’Université de New York au gré d’une carrière internationale brillante. Le Docteur Farcy est l’auteur de nombreuses publications scientifiques consacrées à la colonne vertébrale. Il est le co-auteur de plusieurs livres d’enseignement et membre de prestigieusessociétés scientifiques. 45 années consacrées au traitement des affections de la colonne vertébrale, de la simple lombalgie aux plus dramatiques conditions lui ont permis de perfectionner les techniques du traitement des fractures et des grandes difformités de la colonne vertébrale. Son regard sur le yoga, et en particulier celui d’Iyengar, et sa contribution thérapeutique à des traumatismes majeurs, la place qu’il accorde à l’équilibre dans la santé en font un interlocuteur de choix, selon le réalisateur, pour parler de la contribution du yoga à la santé en général et aux cas extrêmes en particulier. Il a récemment publié L’équilibre un sixième sens ?

Les prisonniers de Saint Quentin

James Fox, fondateur aux États-Unis de l’association « Prison Yoga Project », (PrisonYoga.com) milite pour la mise en place généralisée du yoga en prison afin d ‘aider les prisonniers à gérer le stress de leur condition et de faire baisser les risques de récidives. James Fox travaille depuis dix ans en milieu carcéral et forme des professeurs de yoga qui désirent enseigner en prison. Il tente de créer un système de bourses qui aiderait les prisonniers à devenir professeur et préparer leur réinsertion.

Eric Small / le yoga et les maladies incurables

A 22 ans, ce membre de la haute société de la Nouvelle Angleterre est diagnostiqué avec une sclérose en plaque. Eric Small tombe par hasard sur le livre de posture de référence du yogi BKS Iyengar et se convint qu’il peut améliorer sa santé avec cette pratique. En 1974 il part à la rencontre du maître à l’université de Berkeley (Californie) où ce dernier tient une conférence, et c’est le déclic. Il trouve là une manière complète d’affronter à la fois sa maladie et son désespoir. Dans les années 80, il part en Inde étudier de plus près les méthodes thérapeutiques qui y sont prodiguées. A son retour, il ouvre un centre spécialisé en Californie dans une section de l’université de UCLA (Université de Californie à Los Angeles) pour les malades atteints de sclérose en plaque. Il adapte le yoga d’Iyengar et aide des centaines de malades à vivre mieux avec leur handicap. Aujourd’hui, a près de 80 ans, il continue à transmettre sa pratique et tient sa sclérose à sa place grâce au yoga . 

Abraham et Rachel Kolberg: membres de la communauté ultra orthodoxe à Beth Shemesh.

Abraham et Rachel Kolberg ont introduit la pratique du Yoga Iyengar dans leur communauté ultra orthodoxe, auprès de celles et ceux qui sont déjà sur un chemin spirituel. Les différentes connaissances judaïques sont aussi incorporées dans leur pratique qu’ils recommandent pour arriver à une rencontre universelle des cultures.

Ephrat Michelson / professeur de yoga de méthode Iyengar en Israël

De Jérusalem à Beth Shemesh, différents professeurs de yoga invitent les spectateurs dans leurs studios où Palestiniens et Juifs pratiquent ensemble.

 Paige Elenson / le yoga au Kenya

Paige Elenson a quitté en 2005 l’univers de Wall Street pour s’installer à Nairobi et fonder l’Africa Yoga Project qui forme et enseigne le yoga dans le slum de Kibera (le second plus grand bidonville d’Afrique après Soweto). Auprès des victimes des émeutes post-électorales de 2007 et dans la prison de femmes de Langata où le SIDA est généralisé, elle délivre un enseignement dont les effets sont loués par la communauté. Une intégration qui n’était pas acquise dans unesociété spirituellement conservatrice. Femmes traumatisées, adolescents du bidonville, « ghetto girls » : ils retrouvent par le yoga de l’espoir, un équilibre et souvent un travail. Paige a également porté l’enseignement de cette discipline à sa « famille de coeur », les Masaïs. Aux pieds du Kilimandjaro, en pleine brousse, elle a fait construire des écoles où des guerriers Masaïs ont endossé le rôle de professeur de Yoga et l’enseignent aux enfants et aux hommes du village. Aujourd’hui près de 40.000 Kenyans pratiquent le yoga et Paige Elenson compte bien étendre son association aux autres pays d’Afrique.

Sylviane Vincent professeur d’anglais / le yoga à l’école

Elle milite pour l’intégration du yoga à l’école et fédère les réflexions sur l’apport pédagogique de ces pratiques en milieu scolaire. Elle témoigne de son engagement dans la mise en place du yoga à l’école et nous accompagne dans une expérience menée dans un collège à Gardanne près d’Aix-en-Provence.

BKS Iyengar / « le dernier maître »

BKS Iyengar est né en 1918 en Inde du sud. A 16 ans, après avoir survécu à la typhoïde et à la tuberculose, il est initié au Yoga par le premier des yogis modernes Sri Krishnamacharya. Pionnier du Yoga en Occident, il a été désigné par le Time Magazine comme l’une des cent personnes les plus influentes au monde et il a été considéré de son vivant comme l’un des derniers « maître spirituel » de notre époque. Il a formé des célébrités tel que Yehudi Menuhin qui considérait le Yoga comme « son deuxième violon », des leaders mondiaux ainsi que des milliers d’enseignants qui ont porté sa modernisation et son raffinement du Yoga dans tous les coins du monde. Beaucoup le considère comme le « Picasso » du Yoga, à la fois savant et moderne, ayant répertorié les différentes positions clefs dans son ouvrage « Lumière sur le Yoga », véritable bible pour tous les enseignants et les élèves. Cet homme, vénéré en de nombreux endroits du globe, a vécu la fin de sa vie en toute sobriété dans son village natal en Inde, où il a continué à superviser les enseignements donnés aux Indiens et aux étrangers qui traversaient le monde pour le rencontrer.

Une invitation à explorer plus loin sur The Daily Couture avec cet article recommandé :

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