However you feel about fur that still strikes a success on fashion catwalks— and if you happen to enjoy wearing fur— the “concept of sustainability” applied to the traditional crafts of fur and leatherwork by Helsinki-based Onar fashion house allied with a strong visual identity might just appeal to you as it does to the fashion press. No wonder that Onar has been featured in internationally acclaimed magazines such as Vogue UK, i-D, The New York Times, Elle and Harper’s Bazaar. Onar’s design may be eye-catching but so is the history of the label.
“There were no other designers working with real fur with this sustainable value basis.”
Because for her “luxury is transparency”, Irene Kostas, the designer of label created in 2014, explains that the tanning is chrome-free and that her design only uses 100% vegetable tanned leather, ethically produced Italian shearling in Italy, fur and leather from small Finnish businesses. She adds: “ None of the animals that I used are killed for their skin. I utilize all vintage fur coats which are recut and re-dyed in Finland.” There are lots of fur stocks in Finland. Raccoon furs are also used in Onar collections because, she explains, in Finland, the animal population of the raccoon is increasing a lot and over 80% of those skins are wasted”. Upcycling and reinventing fur is Onar’s way to unleash its signature style, although the designer admits facing one big challenge: “The back or white discussion about fur”, she puts forward. “I think the most sustainable way of living is to utilize what exists”. Besides, she reminds “Faux fur is produced by oil.”
As a definitely talented designer, Irene Costas expresses her uniqueness inspired by the fusion of the cultural heritages of her two native countries. Her will to pertain traditional crafts naturally came to the half Finnish and half Greek designer. She has been living in both the city of Kokkola in northern Finland and the Rhodes Islands in southern Greece, both regions specialized in the crafts of fur and leatherwork for centuries. That’s why part of the collection is “made in house in Finland”, where she runs her family business with her mother and father, and get help from her two brothers. “I know the processes with leather and fur”, she asserts. Her father was fifteen when he started working with fur, and he still does it today as many craftsmen in Finland and Greece. Her family has always been working with fur and leather.“ They are craftsmen,” she says self-assured. “It feels lovely to continue my father’s and mother’s work”.
For sure, we need more of good spokespersons for traditional crafts in fashion as well as designers who know what it takes to make their label’s garments like Irene Kostas if fashion is to evolve towards more sustainability with designers knowing more about the apparel industry beyond storytelling.
Richness of texture meets minimalist aesthetics
Irene Costas has always loved natural materials, but on the other hand, she insists, she wanted to “present these materials in new contexts, with rich textures handcrafted in a minimalist manner. I am inspired by space, future and technology.” On weekends, she would perform as a DJ as well and makes music and modern art at the heart of her collection. All in all, her design is about “balancing” concepts. For instance, really rich and soft textures meet minimalism of Scandinavian lines; tradition meets futurism; artificial meets organic… The frequently used words and generic concepts were turned into a surprisingly successful signature style here.
My colors are really artificial and plastic, you can’t tell if this is a real fabric or not, she goes on.” It’s true. That was quite a funny eyes-catching experience. At first, there were several of us wondering whether the collection was about faux fur while touching the coats and hats at the press opening in Paris. The raccoon fur doesn’t possess the softness one might expect from any fur. One would not either expect one real fur to easily be handcrafted with electric colors and perfect geometry.
That might not have been easy to be handcrafted, but her design works wonders for a refreshing simplicity and elegance renewing the traditional use of fur with a sustainable concern rocked by the gentle name of Onar, meaning “dream’ in Ancient Greek -— and what more could anyone want?
“Is fake fur even worse than the real thing? From destroying the planet to supporting sweatshops, why experts say faking it isn’t nearly as ethical as you think”, from dailymail.co.uk : http://dailym.ai/1ZNs1fv
“Are You A Hypocrite When It Comes To Fur?”, from refinery29.com : http://r29.co/1ZCuK69
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Merci pour votre réponse très complète ! il est vrai qu’aujourd’hui je suis méfiant avec l’instrumentalisation de valeurs écologiques à toutes les sauces… Je comprends la démarche de cette marque et en effet il est intéressant qu’elle ne cautionne pas l’élevage des animaux dans des conditions assez dramatiques. Un vrai bon point ! mais les consommateurs vont-ils analyser à ce point la demarche ? à voir… Pour le liège la marque Matt & Natt a proposé des pochettes, portefeuille et sacs en très beau liège recyclé.
Ah, je suis contente de lire votre retour !
Je vais jeter un œil à cette marque, merci.
Rien de plus difficile que faire évoluer des habitudes de consommation effectivement, et la mode reste un coup de cœur avant tout, mais elle ne vit pas sur une autre planète non plus.
Pour prendre la question d’un autre point de vue, j’aime bien citer ce que nous avait partagé Marco Bizzarri, CEO Kering Luxury et Président de Bottega Veneta lors du Copenhagen Fashion Summit en 2014 : la stratégie de “développement durable” du groupe s’est renforcée non pas par “charité” mais parce qu’à son grand étonnement, pendant les entretiens d’embauche, les meilleurs candidats questionnaient les ressources humaines sur ce que faisait le groupe en terme d’écologie.
L’évolution vers des usages plus écolo s’exprime par des petits pas ici et là et, avec cet exemple, on voit concrètement comment un individu, plus un autre etc contribuent à impacter sur le débat.
Navré d’être franc mais je n’accepte pas ce discours qui se veut écologique. Si je ne m’abuse les animaux font partis de notre environnement et donc doivent être épargnés autant que possible. L’affirmation “faux cuir = pétrole” est trompeuse quand on sait qu’aujourd’hui existent des bio plastiques dégradables, de la maroquinerie effectuées avec du liège et bien sur Stella Mac Cartney qui créée son propre faux cuir à base d’huile végétale. Enfin n’oublions pas que le cuir et la fourrure sont traitées avec de nombreux produits chimiques destinés à les préserver de la décomposition (des produits issus de l’industrie pétrochimique !). Enfin je note que les créations présentées ici ne sont rien d’autres que la reprise des codes de l’univers de la fausse fourrure des années 80 et 90. Respecter l’environnement c’est épargner les animaux autant que possible.
Merci du message Jules, et nul besoin d’être navré pour la franchise : c’est agréable d’autant plus quand la politesse est au rendez-vous.
Merci aussi d’avoir mentionné l’engagement de Stella McCartney, c’est toujours bien de le rappeler, et le liège, fantastique matière, dont le savoir-faire étonnant est souvent perpétué de génération en génération par des artisans. Si vous aviez des informations intéressantes sur le travail du liège en maroquinerie, je suis preneuse. Mes dernières infos à ce sujet remontent à un certain temps, à des tests en cours pour réaliser des impressions et des couleurs.
Ce qui m’intéressait ici était de partager une histoire, une approche de la création artisanale et un engagement —celui d’Onar— à des valeurs écologiques, ce que la créatrice appelle le « concept de développement durable ». Il s’agissait avant tout de comprendre son point de vue.
L’engagement écologique s’exprime à géométrie variable aujourd’hui. C’est un fait. C’est un cheminement difficile et exigent pour les entreprises et pour beaucoup d’entre nous au quotidien. Stella Mc Cartney est une inspiration, et encore une exception.
Dans le cas d’Onar, ce qui m’a intéressée, c’est sa décision de s’inscrire dans le monde de la mode d’aujourd’hui en agissant, en lançant une proposition mode autre, hors fast fashion. Oui, elle recycle des peaux d’animaux, des animaux qui n’ont pas été épargnés et dont les peaux sont devenues des manteaux. Mais Onar crée sa fourrure à base du recyclage de stocks et tente de le faire d’une façon la plus écologique possible, à son niveau, y compris pour la traçabilité de son cuir.
Que cela ne soit pas convaincant pour tous voire acceptable pour vous et bien d’autres, c’est tout à faire compréhensif. Je ne trouve pas que sa démarche de créatrice de mode soit condamnable pour autant, au contraire : comme un nombre grandissant de créateurs indépendants émergents, Onar essaie et fait tout de même partie de l’exception dans l’industrie de la mode dominée par la fast fashion. Ni fast fashion, ni 100% écolo, ses créations expriment néanmoins un point de vue et des créations motivées par des valeurs écologiques. La tentative est intéressante.
Cette multitude d’initiatives inscrites à des niveaux d’engagement écologiques variables, ici et là dans le monde entier, participent à proposer une offre mode alternative. Je pense qu’une approche de la mode comme celle d’Onar a aussi le potentiel d’inspirer d’autres créateurs à réfléchir aux façons d’appréhender un engagement écologique en mode : relever les manches et se lancer même si on est une petite structure.
Si, à son niveau, cette marque de mode peut sensibiliser des consommateurs, d’autres créateurs, des journalistes et lecteurs à la possibilité d’un recyclage “sexy” et haute de gamme en mode (encore trop rare), à la question du tannage végétal etc et ainsi susciter auprès de son audience des questionnements sur les processus de fabrication dans la mode, sans oublier son hommage aux artisans qui nous est très précieux chez the Daily Couture, ce serait déjà très bien. C’est ce qui a motivé la rédaction de ce sujet.